Aux États-Unis, où l'histoire des droits civiques réduit l'éventualité de pointer du doigt une communauté, on parle de mafia américaine, et le terme le plus souvent utilisé dans les médias est celui de mob (bande). Cependant, les criminologues utilisent fréquemment le terme de mafia italo-américaine pour désigner le crime organisé sur le sol états-unien. Il est certes discutable, puisque les organisations criminelles basées aux États-Unis ne sont pas seulement composées d'Italiens, mais aussi d'Anglo-Saxons, d'Irlandais, de juifs d'Europe centrale et orientale, etc. On peut lui préférer le terme de Syndicat du crime ou d'Organisation, mais ces termes sont adaptables à des situations non-américaines. Par ailleurs, dans l'histoire de ce pays, les immigrés italiens, parmi eux des membres de la Mafia sicilienne, devenue en Amérique la Cosa Nostra, ont formé la majeure partie du socle de ce qu'est aujourd'hui le crime organisé nord-américain (les non-Siciliens, ne pouvant en être des « initiés » à part entière, sont le plus souvent des associés). La mafia italo-américaine se distingue des filiales d'autres mafias non originaires des États-Unis mais fortement implantées (triades chinoises, yakuzas japonais, mafiya russe, yardies jamaïcains, etc.), par le fait que le creuset de sa création est l'Amérique même.