La lutte contre la mafia en Italie.

Etant étudiant en Droit, je me suis instruit à la fac sur l'appareil pénal italien pour réprimer les associations mafieuses...

2 choses m'ont marquées, l'article 41 bis du 26 juillet 1975 du Code Pénal italien (conditions d'incarcération très dures pour le mafieux : 1h de sortie par jour seulement, pièce toujours éclairée, detenu isolé du reste de la prison...) ainsi qu'une loi de 1982 permettant la saisie des biens de mafieux présumés (qui a conduit au placement de plusieurs millions d'€ de la mafia dans des pays autres que l'Italie, l'Allemagne notamment ainsi qu'à la fuite des mafieux vers des pays limitrophes, France notamment).

Je vais essayer de trouver plus amples informations...

Je vais rajouter la figure emblématique de la lutte contre la mafia en Italie... le juge Giovanni Falcone.

Le Juge Falcone est célèbre parce qu'il est condamné à mort. La mafia a ordonné que cet homme cesse d'exister: il lui a fait trop de mal. Il l'a trop pourchassée. Trop dénoncée. Elle ne peut plus tolérer qu'il respire. Chaque battement du coeur de ce juge est une insulte faite au crime. Chacun de ses mots est un crachat au visage du meurtre. Il vit entouré de policiers, protégé, surveillé, barricadé. Il n'a plus de liberté. Plus d'indépendance. Il n'est plus qu'une vie suspendue à un fil. Un fil qui ne doit pas casser. Surtout pas. Le fil de la justice. Et puis, le 23 mai 1992, la mafia a coupé le fil.

L'ASSASSINAT, le 23 mai 1992, du juge antimafia Giovanni Falcone a été perpétré pour empêcher Giulio Andreotti de devenir président, a affirmé le mafieux Giovanni Brusca devant le tribunal de Caltanissetta (Sicile), lors du procès des 41 mafieux accusés de cet attentat. Brusca a reconnu avoir actionné la télécommande reliée aux 500 kg de TNT placés sur le passage de la voiture du juge Falcone. Brusca, trente-neuf ans, un des lieutenants les plus sanguinaires du chef suprême de la Mafia Toto Riina. Il a décidé de collaborer avec la magistrature.

Il est vrai qu'il faut regarder ce genre d'articles avec un oeil assez critique. La bête noire du gouvernement italien, c'est la mafia ! Mais je pense que c'est une erreur de condamner tel ou tel criminel à une peine particulière qui diffère des autres détenus, simplement parce qu'il appartient (appartenait) à une organisation criminelle. Droits de l'homme, où fuyez-vous...?

Bel article concernant Falcone. Un autre personnage symbolique de la lutte contre la mafia : Eliott Ness